Une occasion pour célébrer!

J’ai mis en avant sur ce site mon côté artiste jusqu’à présent. L’écriture a pourtant une grande place aussi, au point que j’ai bien du mal à déterminer lequel des deux, l’art visuel et l’écriture, est le plus important pour moi. Les deux le sont autant; deux inséparables jumeaux.

Je suis aussi cinéphile, j’affectionne en particulier l’animation; depuis l’enfance, je rêve d’écrire pour le cinéma ou la télésérie. J’ai d’ailleurs suivi une formation en animation 3D, à l’époque où Pixar venait de sortir le film « Bug’s Life ».

Plus tard, j’ai entendu parler de cette école, l’INIS (l’Institut National de l’Image et du Son), qui donne des cours de scénarisation à Montréal. Le coût était au-dessus de mes moyens. Puis, j’ai fondé une famille, j’étais occupée par la petite enfance de mes filles. En attendant, j’ai lu des livres sur les bases de la scénarisation, les « règles » de formatage (qui sont très importantes dans le milieu), j’ai pris des MasterClass et suivi des tutoriels sur « comment monter un projet de film ou de télésérie ».

Le projet que j’avais en main en commençant cette aventure, était trop complexe pour être celui de départ. Appelons-le pour l’instant « le Projet Mammouth ». Je me suis donc lancée dans un projet plus simple, une nouvelle idée, un monde différent… Mais d’anciennes brides idées se sont greffées à ce nouveau projet, qui a très vite pris une ampleur démesurée aussi. Appelons-le « le Projet Chimère ». Encore une fois, trop complexe pour un premier projet.

Ouais… je nage dans le trop-plein d’idées. Le conseil est toujours de commencer petit, court et simple. Pas capab’. Ou du moins, « je dois apprendre à synthétiser », comme disait avec sagesse mon prof de dessin traditionnel. Un conseil qui s’applique sur toutes les sphères de ma vie (soupire).

Bref, l’été passé, je me suis re-relancée à trouver l’idée la plus simple possible, pour faire une série animée et limitée à une douzaine d’épisodes. Je suis partie avec une l’idée d’un « projet format chat »… Mon objectif était de développer l’ébauche d’un projet (ou une « bible », comme on dit dans le jargon de la télésérie) et de remplir les conditions d’admissions pour l’INIS. J’ai travaillé dessus tout l’hiver, et ce printemps. Et bien sûr, le projet est devenu plus complexe… mais j’ai réussi à le limiter, disons à un « Projet Cheval » (ce sera son nom de code, tiens, jusqu’à ce que je puisse en dire plus!) 😉

Puis, l’INIS ouvrait ses inscriptions pour l’année 2021-2022, après une année de confinement et de pandémie. J’avais réussi à suivre mon échéancier. Les coûts d’entrées sont toujours élevés et les places sont très limitées (des classes de 8-9 élèves), mais les filles sont plus grandes et ça peut désormais se jouer sur le plan financier aussi. J’ai préparé les documents avec le plus de professionnalisme possible et j’ai lancé la bouteille à la mer.

Puis, j’ai eu une invitation pour la deuxième étape, soit une entrevue avec le jury. J’avais le trac! Je n’avais aucune idée quel genre de questions seraient posées et donc, je ne savais pas comment me préparer, autrement qu’en relaxant. L’entrevue s’est bien passée, mais il a été souligné que mon projet est très ambitieux pour une production québécoise (je n’en suis pas surprise une seconde). Il a été aussi mentionné que comme la pandémie n’est pas tout à fait passée, les places sont encore plus limitées, soit 6 élèves pour les cours de scénarisation (groupe mixe entre le profil « long métrage » et « télésérie »).

Eh ben, je l’ai eu! Mon projet a passé le test, même s’il présente des défis, autant pour eux que pour moi.

On m’a suggérée de changer de profil pour « long métrage », pour plusieurs raisons logistiques de productions et d’enseignement, et par rapport au projet que j’ai proposé. Ce sera une bonne occasion de synthétiser mes idées! On m’a aussi suggérée que, en sortant de l’école, envisager d’écrire en anglais, pour viser en dehors du Québec… puisque les productions québécoises ne pourront probablement pas financer un tel projet.

Ouais, je sais que mes projets débordent; j’ai peut-être raison finalement de me sentir si petite devant leur ampleur et d’en avoir si peur! Mais je vais y arriver!